Hier, mardi 8 juillet 2025, l’Assemblée nationale a adopté la loi Duplomb. Une loi qui, sous couvert d’aider les agriculteurs, fait reculer la protection du Vivant, de notre santé et de notre démocratie.
J’ai le cœur lourd.
Parce que cette loi touche à ce que nous avons de plus précieux : l’eau, la terre, l’air, les abeilles, les enfants. Et Nous toutes et tous.
1. Ce que cette loi change concrètement
- Des pesticides réautorisés : l’un des plus controversés, l’acétamipride (un néonicotinoïde tueur d’abeilles, mais pas que), va pouvoir à nouveau être utilisé après avoir été interdit pendant des années !!! Pourtant, ces substances sont liées à la disparition des pollinisateurs et à des risques graves pour la santé humaine (risque de neurotoxicité des fœtus, entre autres).
- Des contrôles environnementaux allégés : les plus gros élevages industriels auront moins de contrôles. Moins de transparence, plus de pollution, plus de risques pour l’eau, les sols et la Biodiversité.
- Une police de l’environnement affaiblie : l’OFB (Office français de la biodiversité) passe sous autorité préfectorale. Fini l’indépendance. Et qui protégera encore les zones naturelles face aux pressions économiques des lobbys ?
- Des décisions sans débat démocratique : cette loi a été votée en procédure accélérée…durant l’été. Une poignée de parlementaires ont décidé pour 67 millions de Français. Est-ce encore ça, la démocratie ?
2. Pourquoi c’est grave
Parce que ce texte ne va pas « sauver » les agriculteurs. Il protège surtout un modèle agro-industriel à bout de souffle. Il fait taire les alertes scientifiques, invisibilise les malades, et met en danger notre capacité à vivre sainement sur cette planète.
Ce n’est pas un combat d’écologistes radicaux contre agriculteurs. C’est un enjeu de santé publique, de justice, de bon sens.
3. Ce que nous pouvons faire
Je sais que beaucoup se sentent découragés ou impuissants. C’est précisément dans ces moments-là qu’il faut rester debout.
- Informer autour de vous : partagez, discutez, faites circuler les faits.
- Interpeller les élus : ils doivent savoir que nous ne sommes pas dupes.
- Soutenir une autre agriculture paysanne : plus végétale, locale, bio, de saison… Chaque achat est un acte politique. Manger est un acte de citoyen.
- Rejoindre ou soutenir les collectifs, associations et médias indépendants à but non lucratif : Générations Futures, Cancer colère, Foodwatch, Reporterre, et tant d’autres…
Nous nous souviendrons de celles et ceux qui ont voté pour cette loi poison.